7-9 janv. 2015 Villeneuve d'Ascq (France)

Espace des résumés > Par auteur > Fournier Claude-Alexandre

La pratique du « secret » ou comment aller mieux quand les réponses institutionnelles ne suffisent plus?
Claude-Alexandre Fournier  1, 2@  
1 : Haute école de santé du Valais  (HEdS)
2 : Université de Lausanne  (UNIL/ISSRC)

La pratique du « secret » consiste, pour celui qui la pratique, à prononcer une formule incantatoire (souvent une invocation des saints), qu'il a reçue souvent de manière filiale. Cette personne travaille le plus souvent à distance et elle a couramment le « secret » pour une affection particulière (brûlures, hémorragies, etc.). L'intérêt pour ce pourvoyeur de bien être dépasse le monde privé, familial des soins car il est sollicité par le monde hospitalier. Il l'est dans une optique de complémentarité ou de dépassement des soins proposés de manière institutionnelle. Le travail à distance et la non matérialisation de l'intervention facilitent son usage par les institutions de soins. Une liste de praticiens du « secret » existe dans un certain nombre de services d'hôpitaux suisses. La normalisation de certaines pratiques thérapeutiques, via des politiques de santé, est un processus qui semble se dérouler devant nos yeux. Un tel processus modifie non seulement le paysage de la guérison et du rétablissement mais aussi, il fait bouger des identités professionnelles en questionnant la fonction soignante.


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