Lancé depuis 1980 dans une expérience de psychothérapie institutionnelle issue initialement de la mouvance antipsychiatrique, j'ai d'abord été sensible à l'aspect politique et culturel d'un accueil de la folie au cœur de la ville de Reims. C'est sous l'impact de la pratique et de la rencontre clinique avec des patients psychotiques avec qui j'ai construit un club thérapeutique dès 1980, que mon regard et mon écoute se sont transformés progressivement. J'ai dû alors me réapproprier à ma manière l'expérience de la PI en rencontrant Oury, Tosquelles, Bonnafé et toute la bande de ceux qui s'étaient engagés depuis longtemps d'une façon radicale à l'entrecroisement du politique et de la psychanalyse. « L'entraide mutuelle », « les soins réciproques », « la fonction psy » pouvant être tenue par tous ceux qui s'y prêtent, y compris les patients sont donc devenus mes concepts cruciaux de fonctionnement, avec l'analyse institutionnelle permanente pour permettre à tout un Collectif d'accueillir et de prendre soin de la Folie. Au-delà des lieux d'accueil multiples dans la ville je voudrai faire ressortir les guérisons et améliorations des patients, leur capacité à animer le Collectif, et pour certains à prendre leurs distances tout en allant mieux. L'essentiel étant de reconstruire une existence qui vaille la peine d'être vécue...
| Type : | : | Résumé |
| Thématiques | : | Les noms de l'aller mieux comme constructions socio-historiques |
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