La notion « aller-mieux » offre un potentiel de réflexions rarement élaborées alors même qu'il s'agit d'un objectif poursuivi par les sujets qui s'engagent dans une pratique du travail sur soi. Il est proposé de saisir les significations sociologiques de cette activité à partir d'entretiens réalisés au Centre St-Pierre de Montréal où se pratique une forme particulière du travail sur soi : les groupes de sens et de parole. Ces lieux de récits et d'apprentissage, se constituent comme espaces de configuration des subjectivités. Ils émergent comme une activité propre à la modernité réflexive. Il s'agirait d'interroger les manières dont cette activité intervient dans l'expérience du mal-être existentiel qui semble en grande partie caractériser la figure du sujet contemporain. Le travail sur soi à travers ces groupes a-t-il conduit les sujets, du mal-être existentiel à l'aller-mieux? Qu'est-ce qui permet d'aller mieux? On peut dire qu'ils constituent un havre provisoire pour construire un sens aux épreuves et produire un nouvel épisode de vie, mais aussi et même surtout pour « se regarder aller » dans l'existence.
| Type : | : | Résumé |
| Thématiques | : | Autonomie et travail sur soi |
| PDF version | : |  PDF version |
